Pour en finir avec les problèmes de peau (3/3)
- Estelle Pomeyrol
- 22 mai 2020
- 8 min de lecture
Les autres techniques naturopathiques

Les trois leviers d'action majeurs vu dans la vidéo 1/3 :
1. Psychologie
2. Agressions extérieures
3. Alimentation
Autres techniques naturopathiques utilisables
1. Activité physique

L’exercice physique sollicite, entretient et dynamise le système nerveux central et également la sphère viscérale. Il contribue à répartir l’énergie vitale dans tout le corps et permet d’être en contact avec la nature quand il est exercé à l’extérieur.
Sans exercices physiques, les muscles ne sont pas utilisés, ils se raidissent et s’atrophient. Les tendons et les articulations ne sont plus souples. Cette inactivité entraîne petit à petit des douleurs et des blocages. Et ce manque de mouvements s’étend également aux différents organes du corps (plus de massage des organes et des viscères) ainsi qu’au cœur et aux poumons qui s’atrophient également et ne fonctionnent plus correctement.
Les personnes sédentaires s’essoufflent alors aux moindres mouvements et ne peuvent plus faire grand-chose si ce n’est s’affaler devant la télé. Ce manque d’exercice touche finalement la sphère psychique, avec une baisse d’entrain et de la morosité. L’envie de faire des choses n’est plus présente. Apparaît en parallèle une dégradation de l’état psychologique (dépression et anxiété).
Ainsi la sédentarité couplée au tabagisme et aux déséquilibres alimentaires renforceraient les différentes causes de mortalité, doubleraient le risque de maladie cardiovasculaires, de diabète, d’obésité et augmenteraient les risques de cancer du côlon, d’hypertension artérielle, d’ostéoporose, de troubles lipidiques, de dépression et d’anxiété. Et favoriserait l’apparition des maladies chroniques.
L’exercice physique régulier permet d’améliorer la condition physique, de diminuer la tension nerveuse, d’éloigner le stress et de lutter contre les états dépressifs. Transpirer facilite également l’élimination de certaines toxines. D’un point de vue physiologique, l’exercice physique permet :
La production de sérotonine TPH2 impliquée dans la gestion des humeurs et notamment associée à l’état de bonheur
L’amélioration des fibres musculaires (endurance et force) et de la santé cardio-vasculaire (lorsque l’on atteint la zone d’anaérobie)
L’entraînement du corps à mieux utiliser ses réserves lipidiques, à oxyder les lipides : brûleur de graisses

2. Sauna et Hammam

Nous sommes faits de 70% d’eau. L’eau est indispensable à la vie. En naturopathie, la qualité de l’eau est de première importance. Utilisée en interne ou en externe, elle draine, nettoie, hydrate. Elle élimine les toxines en facilitant le mouvement des humeurs et en les dirigeant vers les émonctoires. Elle régule et purifie notre organisme, le recharge voire le détend. Boissons, tisanes, bains, douches, sauna, hammam, lavements sont autant d’utilisations différentes pour des effets variés.
• En usage externe, l’eau mobilise les humeurs (lymphe, sang & sérums intra et extracellulaire). Elle favorise le passage des toxines au niveau des émonctoires. Elle a ainsi une action d’épuration de l’organisme.
bains et douches « liquides », chauds (hypercaloriques), tièdes ou froids avec action générale ou locale
bains « solides » : cataplasmes, bain de boue, bain d’algues, …
bains « gazeux » : sauna (glandes sébacées = colles), hammam (glandes sudoripares = cristaux), bains bouillonnants…
Les vertus du sauna : élévation température interne, mini-fièvre (aspects curatifs), vasodilatation, transpiration, anabolisme, relance de la circulation pour des organismes épuisés

Par ailleurs, les expositions courtes à des pics de chaleur permettent :
d’améliorer l’endurance : - le corps augmente le volume plasmique et fait baisser le rythme cardiaque, - le corps améliore sa thermorégulation par l’augmentation du taux de transpiration
de créer des muscles plus puissants :
d’augmenter la longévité : l’élévation de la HSP pourrait jouer sur la longévité
d’améliorer l’état et le fonctionnement des neurones

D’autres techniques peuvent également être utilisées telles que la marche dans la rosée (ions négatifs), l’utilisation de bouillottes, etc…
3. Le brossage à sec

Le système lymphatique assure plusieurs fonctions.
Il permet la circulation des cellules immunitaires dans tout le corps et l’activation de la réponse immunitaire.
Il contribue à la circulation des hormones et de certains nutriments (les graisses en provenance de l’intestin via les canaux chylifères et le canal thoracique sont transportées par la lymphe jusqu’à la veine cave pour rejoindre la circulation sanguine).
Il fait également office de système de nettoyage du corps en filtrant et éliminant les déchets produits par l’organisme.
Le stimuler sera très bénéfique pour éviter les infections !! Voici l'article à consulter pour apprendre comment faire.
4. Nourrir la peau

La peau est nourrie de l'intérieur grâce à votre alimentation. Donc augmentez votre consommation de fruits et de légumes, ajoutez 3 à 4 cuillères à soupe d'huiles bio de première pression à froid (olive, colza, noix, ...), buvez une eau peu minéralisée.
Rappelez vous que tout ce que vous mettez sur votre peau, la traverse et se retrouve dans votre circulation sanguine. Alors optez plutôt pour des huiles végétales bio : huile de coco, huile de karité, .. ou aloe vera

5. Aliments astringents et amers : détox du foie
Les aliments astringents provoquent une crispation des muqueuses buccales.
Fruits : framboise, argousier, citron et les fruits pas mûrs : banane, kiwi, kaki
Légumes : germinations, pousses : luzerne, trèfle, tournesol
Légumineuses : lentilles, pois et fèves de toutes sortes
Feuille : thé, achillée millefeuille, framboisier, fraisier, plantain
Écorces : chêne, orme rouge, pruche
Racines : hydraste, mûrier
Les aliments amers sont également propices à l'élimination :
Légumes feuillus : roquette, feuille de pissenlit, endive, chou, chou frisé, épinard, brocoli
Infusions plantes : absinthe, achillée millefeuille
Racines : navet, topinambour, bardane, aunée
6. Gemmothérapie
Du latin “gemmae” signifiant “bourgeon”, la gemmothérapie est une branche de la phytothérapie. Elle utilise seulement la partie embryonnaire d’un végétal c’est-à-dire bourgeons, radicelles ou jeunes pousses. Le bourgeon porte en lui toute la puissance de la future plante comme s'il était à la fois racines, tiges, fleurs, feuilles et fruits.
En outre, le bourgeon offre une teneur non seulement supérieure en principes actifs mais aussi un champ d'action plus large puisque le « totum » de la plante, comme nous l’avons vu précédemment, est supérieure à la somme des principes actifs pris isolément.
La gemmothérapie est utilisée préférentiellement pour réguler ou soutenir des fonctions défaillantes : élimination, circulation, immunité ou des altérations organiques. Pris par voie orale, les macérats concentrés de bourgeons sont considérés comme des compléments alimentaires à base de plantes.
Le bourgeon contient toutes les informations du végétal en phase de croissance.
L'extrait de gemmothérapie renferme donc à la fois le patrimoine génétique de l'arbre ou de la fleur et la puissance de la future plante.
Les bourgeons et jeunes pousses concentrent les actifs présents dans chaque partie du végétal (fruit, feuille, fleur, tige, écorce, racine, graine, sève…).
In vitro, une seule de ces cellules embryonnaires ou bourgeon, peut reconstituer le végétal dans sa totalité. Chacune d’entre-elles contient une grande quantité d’acides nucléiques (information génétique) et renferme également des :
minéraux, oligo-éléments, vitamines, enzymes,
facteurs de croissance divers (auxines) et gibbérilines ou cytokinines, hormones qui disparaissent dès la formation de la chlorophylle,
et pour certains bourgeons, des dérivés terpéniques (ex. le cassis).
Les macérats glycérines qui peuvent vous aider lors de problèmes de peau

Ribes nigrum (Cassis) : pour diminuer la fréquence et l’intensité des manifestations allergiques + soulager les maladies rhumatismales = anti-inflammatoires, antiallergique, antioxydant
Quercus robur (Chêne) : stimulant, fortifiant, lutte contre la fatigue chronique, le surmenage, aide pendant la convalescence
Viburnum lantana (Viorne) : allergies respiratoires et apaisement des allergies cutanées en traitement de fond
Ulmus campestris (Orme) : problèmes cutanés d'origine allergique ou inflammatoire + draineur articulaire (eczéma suintant & acné)
Cedrus libani (Cèdre du Liban) : problèmes de peau sèche (eczéma sec, prurit, ...)
Tilia tomentosa (Tilleul) : résoudre les troubles du sommeil y compris chez l’enfant et la femme enceinte, diminuer l’anxiété et le stress, et favoriser un sevrage aux anxiolytiques.
Secale cereale (Seigle) : psoriasis
7. Méthode SMS
Soleil,
Massage,
Sommeil

Que faire en cas de crise ?
Le jeûne
Le jeûne était involontairement pratiqué par nos ancêtres préhistoriques qui selon les saisons et les ressources disponibles ne mangeaient pas tous les jours. Notre foie et nos muscles sont donc capables de stocker les glucides rapidement accessibles sous forme de glycogène. Et nous possédons un tissu adipeux conçu pour garder des réserves d'énergie prêtes à prendre le relais quand la nourriture n'est pas disponible.
• Le jeûne s’inscrit dans une cure détox naturopathique dont les trois axes sont :
Réduire les surcharges alimentaires
Stimuler les éliminations (émonctoires) : pour ne pas s’intoxiquer
Libérer les énergies : relaxer, gérer stress & anxiété
Plusieurs types de jeûnes sont possibles selon les objectifs (bien-être & santé ou thérapeutique), le tempérament du consultant ainsi que ses réserves protéiques et lipidiques et sa force vitale :
Le jeûne hydrique : 1 à 3 l d’eau peu minéralisée par jour (profils neuro-arthritiques = maladies à cristaux)
Le jeûne sec : sans apport d’eau pour faire remonter les déchets des profondeurs vers le sang
Le jeûne de type Buchinger : bouillon de légumes, jus de fruits et de légumes, un peu de miel, tisanes et eau => apport d’environ 250 kcal/jour, apport glucidique et source de vitamines et minéraux
Le jeûne intermittent (16h ou 1 repas par jour) : voir paragraphe suivant
Le jeûne alterné : manger un jour sur deux, les jours de jeûne = un seul repas par jour < 500 calories
L’autolyse pendant le jeûne :
Faire une réduction alimentaire permet à l’organisme de vivre sur ses réserves et de passer en autolyse.
Deux organes interviennent lors de l’autolyse :
le foie : glycogène et corps cétoniques
le pancréas : insuline‐glucagon
==> l’autolyse est achevée quand la faim revient, que la langue est rose et que la vitalité est de retour
Cette autolyse s’attaque dans l’ordre aux :
déchets métaboliques circulants dans les liquides (sang, lymphe, sérum)
déchets stagnants dans les cellules
déchets accumulés dans les graisses
molécules chimiques : molécules très toxiques éliminées en dernier car elles ne peuvent pas être transformées.
Procéder par étapes est le conseil de Julien Allaire dans son livre « La santé par l’œil » :
Favoriser la frugalité
Sauter le petit déjeuner
Un seul repas par jour (avec possibilité de collations de fruits)
Le jeûne d’une journée
Jeûner plusieurs journées
Le jeûne intermittent
Au lieu de diminuer uniformément la quantité de calories consommées chaque jour, on fait alterner des périodes où l’apport alimentaire est normal avec des périodes de jeûne plus ou moins prolongées. Le jeûne intermittent consiste à jeûner ou réduire l’apport calorique de façon intermittente. Les études montrent que le jeûne intermittent permet des pertes de poids et une amélioration de plusieurs marqueurs cardio-métaboliques.
Le jeûne aurait des effets bénéfiques sur le poids, la glycémie, le niveau des triglycérides, l’inflammation, la pression artérielle, le diabète de type-2. Par rapport à un régime hypocalorique, le jeûne intermittent peut conduire à une perte de poids plus marquée, sans que la masse musculaire soit affectée. Les études du biochimiste Valter Longo montrent que le jeûne intermittent réduirait les facteurs de risque du diabète, des maladies cardio-vasculaires dont l’AVC, des maladies cardiaques, des maladies neurodégénératives, du cancer. Il a créé une approche appelée fast-mimicking diet « diète imitant le jeûne ». Ce plan alimentaire permet de plonger le corps dans un état physiologique semblable au jeûne, tout en lui fournissant les nutriments essentiels.
Le jeûne intermittent serait une piste alternative aux jeûnes longs pour vivre en bonne santé, plus longtemps. La privation de nourriture amènerait les cellules à se régénérer. De plus, pendant le jeûne, le corps aurait tendance à détruire les cellules endommagées avant les cellules saines.
La plupart des maladies chroniques qui touchent actuellement la population sont une conséquence d’une surconsommation de nourriture et il n’y a que des avantages à manger moins, ne serait-ce que quelques jours par mois.

On peut jeûner régulièrement, quotidiennement ou épisodiquement. Plusieurs jeûnes intermittents sont possibles : le16-8, 18-6 ou 5-2
- 16-8 : seize heures sans manger
Pas de petit déjeuner
Un déjeuner vers 12h, 12h30
Un dîner vers 19h
- 8-16 : seize heures sans manger
Pas de petit déjeuner
Pas de déjeuner
Un dîner entre 17 et 19h
- 5-2 :
cinq jours avec 3 repas
puis 2 jours à < 500 kcal par jour
Aliments à éliminer totalement pendant quelques jours durant les crises

les produits laitiers
le gluten
les sucres raffinés
les glucides (pâtes, riz, pomme de terre, ...)
les graisses saturées
Aliments anti-inflammatoires à privilégier pendant les jours de crises

les huiles d'olive et de colza
les légumes à feuilles vertes, comme les épinards, le chou frisé, le cresson, la laitue, …
les oléagineux comme les amandes, les noisettes, les pistaches
les poissons gras comme le maquereau, les anchois et les sardines
les coquilles St-Jacques, les huîtres
les fraises, cerises, oranges, pommes…
l’avocat
les œufs

Boissons à privilégier

Eau filtrée ou peu minéralisée
Décoction de racine de bardane
==> pas de soda, boissons gazeuses, café, thé, alcool, chocolat chaud, ...
Résoudre les problèmes de peau peut être long. Car la peau est un émonctoire, un organe d'élimination, relais. Il se met en fonctionnement lorsque les foie/intestins et les reins sont déjà surchargés et peinent à éliminer les surcharges. Il est donc nécessaire d'alléger ces deux émonctoires avant d'en voir les bénéfices sur la peau. Mais, l'important est que le peau est un bon indicateur de votre santé. En modifiant votre hygiène de vie, vous verrez vos problèmes de peau se résorber petit à petit.. cela vous motivera à continuer sur cette voie afin de retrouver la pleine santé !
Estelle Pomeyrol, naturopathe et iridologue
Bình luận