Pour en finir avec les problèmes articulaires....
- Estelle Pomeyrol
- 5 mai 2022
- 4 min de lecture
Les arthropathies dégénératives (arthrose) 1/2
L'arthrose est une détérioration des cartilages articulaires. Ils deviennent jaunâtres, secs opalins. Puis ils s’érodent. Et finissent par disparaître par endroits, laissant l’os à nu.

L’arthrose est une maladie « mécanique » des articulations. Le cartilage tapisse les extrémités osseuses d'une articulation et permet aux os de glisser l'un sur l'autre. Dans l'arthrose, le cartilage perd en épaisseur, une érosion progressive prend place. Le cartilage se fissure et finit par disparaître laissant l'os à nu entraînant des douleurs et des problèmes de mobilité.
Les articulations plus particulièrement concernées sont celles du genou, de la hanche et de la colonne vertébrale.
En cas d’arthrose, il y a des douleurs aux mouvements, des craquements et une déformation des articulations. Cette dernière est dite "froide", car elle ne s'accompagne d'aucun signe d'inflammation locale et ne se voit pas.
Ces douleurs "froides" sont soulagées par du chaud (bouillotte). Parfois, surtout au genou, une inflammation synoviale s’ajoute par poussées. Dans ce cas là, la douleur est dite "chaude" et sera soulagée par des cataplasmes d'argile.

Quelles sont les origines de l'arthrose ?
On nous dit que la destruction du cartilage est un processus pathologique lié à l'âge, le diabète, l'obésité, l'excès de pression (poids, charges lourdes, activité physique trop intense), une fragilité naturelle du cartilage ou encore des séquelles de traumatismes tels que entorse, luxation, fracture et l'hérédité.

Nous ne pourrions rien y faire. Cette détérioration serait inéluctable, cela ne pourrait qu'empirer et devenir chronique avec le temps.
Là, on peut se demander pourquoi l'os est capable de se ressouder en cas de fracture alors que le cartilage ne se régénère pas !
Souvent une ostéophytose accompagne la détérioration du cartilage. Ce sont les collerettes, becs osseux ou becs de perroquet, des déformations des rebords de l’os surmené par les contraintes excessives. L'os essaierait de se renouveler et formerait une excroissance osseuse autour d'une articulation ou à l'endroit où le cartilage est abîmé.
Une réparation naturelle....entravée !
En fait, le cartilage se renouvelle sans cesse. C'est le propre du vivant de se régénérer !
Le cartilage, lisse et brillant, est un tissu vivant qui est normalement en perpétuel renouvellement. Tous les 3 mois, un cartilage sain est recrée. Pour être souple et solide, il a besoin :
de protéoglycanes (molécules attirant l'eau : chondroïtine et glucosamine)
des fibres de collagène (solidité)
synthétisés par les chondrocytes (cellules fabriquant le cartilage)
Le cartilage n'est ni innervé ni vascularisé. C'est en le compressant puis en relâchant la pression qu'il s'imprègne de liquide synovial qui lui apporte les éléments nutritifs.

Processus de réparation
L'inflammation chronique, ayant entraînée l'arthrose, crée un déséquilibre entre la dégradation et la réparation du cartilage. Physiologiquement, le cartilage se renouvelle sans cesse en larguant dans la cavité articulaire des fragments de tissu. Afin d’évacuer ces éléments, l'organisme sécrète des enzymes (cathepsine, protéases, ...) permettant la destruction du cartilage ancien, tandis que le chondrocyte reconstruit du tissu nouveau.

En cas de contraintes mécaniques trop souvent répétées ou exagérées, les débris cartilagineux vont entraîner une inflammation de la synoviale, engendrant la sécrétion abondante de ces enzymes particulièrement actives en cas de lésion.
Lorsque ce processus ne fonctionne plus correctement, les enzymes s’attaquent au cartilage et entretiennent le phénomène d’inflammation.
A ce processus d'acidification, s'ajoute la surcharge de l'organisme...
Surcharge de l'organisme : réaction de Maillard
Protéines et sucres excédentaires réagissent entre eux et forment des protéines glyquées qui stagnent dans les cellules et sont difficiles à détruire. Ces protéines rigidifient les voies sanguines. Les échanges sont donc moins performants. Moins d'oxygène et de micro-nutriments sont apportées aux cellules. Et le nettoyage est également moins bien réalisé. Ce phénomène augmente encore la stagnation des déchets et la surcharge de l'organisme.
Evolution de l'arthrose

L’évolution n'est généralement pas linéaire. L'arthrose peut s’aggraver rapidement pendant plusieurs semaines à plusieurs mois, puis devenir indolore ou peu douloureuse à d’autres périodes.
Les lésions sont entretenues si l’articulation n’est pas complètement mise au repos.
Se succèdent alors des poussées inflammatoires douloureuses et des périodes de calme où des douleurs proportionnelles au temps de marche et de station debout prennent place, jusqu'à ce que le cartilage d'abord ramolli, laisse apparaître des fissures superficielles qui deviennent profondes et que l'os finisse par se retrouver à nu.
Les différents stades sont : 1. ramollissement du cartilage, 2. fissures superficielles 3. fissures profondes 4. ulcération du cartilage avec mise à nu de l'os
Une vingtaine d’années sépare généralement les premières crises de ce stade terminal de l’arthrose.
Que peut-on faire ?
Le docteur Seignalet a classé l'arthrose comme une maladie d'encrassage. La digestion n'est pas complète. Les chaînes sont découpées en molécules de plus petites tailles qu'en cas d'arthrite, d'origines alimentaire ou bactérienne, qui pénètrent dans l'organisme via le relâchement des jonctions serrées de l'intestin grêle. Une fois dans le sang, elles entrent dans les tissus et sont considérées comme des polluants cellulaires perturbant la communication entre les cellules. Elles créent alors des maladies d'encrassage.

En cas d'arthrose, l'atteinte est structurelle. Un changement d'hygiène de vie est donc nécessaire pour diminuer les déchets :
en apportant de bons micro-nutriments et vitamines au corps,
en arrêtant de surcharger l'organisme avec des éléments non physiologiques,
en lui permettant de les évacuer plus facilement
pour pouvoir ensuite se reconstruire comme la nature a prévu qu'il le fasse.
Plusieurs leviers d'action naturelle sont possibles :
la gestion du stress, la pacification des relations, la paix intérieure, le repos, ...
la mise en mouvement douce du corps
un passage à l'alimentation hypotoxique pour apporter un maximum de micro-nutriments et de vitamines
le psyllium
le brossage à sec
la gemmothérapie
les huiles essentielles
...
Ces différentes pistes et des astuces anti-douleurs seront détaillées dans la prochaine vidéo et le prochain article.
Estelle Pomeyrol, naturopathe iridologue
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